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Pour pouvoir s’acheter la maison de nos rêves, il est parfois nécessaire d’avoir recours à un crédit immobilier. À partir de janvier 2022, les nouveaux propriétaires pourraient cependant bien se confronter à quelques difficultés pour l’obtenir. En effet, l’HCSF a décidé de durcir quelque peu les conditions d’obtention.

Les lois en vigueur

Mardi 14 septembre, la HCSF (Haut Conseil à la Stabilité Financière) a décidé de frapper un grand coup auprès des banques. Son but : éviter tous risques de surendettement de la part des emprunteurs. Il a donc été décidé de mettre en place nouvelles réglementations, qui rentreront en vigueur dès janvier 2022.

Ainsi, les banques n’auront plus le droit d’accorder de crédits pour une période allant au-delà de 25 ans. Quelques cas spécifiques peuvent cependant bénéficier d’un prêt pour une durée de 27 ans. Autre point, le taux de surendettement est revu à la baisse. Les futurs propriétaires devront en effet montrer patte blanche concernant leur capacité d’emprunt, car le taux ne pourra désormais plus dépasser les 35 %.

Les banques qui ne respectent pas ces nouvelles obligations risqueront une sanction sous forme d’amandes et de blâmes. Les règles seront les mêmes pour tout le monde, pour les ménages aisés comme pour les foyers modestes. Les premiers auront, certes, quelques difficultés à pouvoir obtenir un prêt immobilier sans un apport de base important, mais éviteront potentiellement quelques risques de surendettement. Concernant les ménages aisés, ils n’auront plus la possibilité d’augmenter le taux de surendettement pour pouvoir augmenter leurs mensualités.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur des sites spécialisés ou auprès de professionnel certifiés. Ceux-ci sont en mesure d’étudier chaque dossier, pour donner des conseils adaptés et renseigner correctement tous les particuliers sur le crédit immobilier. Certains proposent, par ailleurs, de se constituer intermédiaire auprès des banques agréées.

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Enrayer les risques de surendettement

C’est le principal objectif de HCSF. De nombreux ménages souhaitent en effet investir dans l’immobilier sans posséder les ressources nécessaires. Malgré tout, le Haut Conseil à la Stabilité Financière insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une mesure punitive, mais préventive. À noter qu’il n’est pas surprenant de voir une telle mesure à la sortie de la crise sanitaire, une période qui a fortement impacté la situation économique des Français.

Il faut également savoir que les banques auront la possibilité, dans certains cas, de déroger à la règle des 25 ans et des 35 % de surendettement. Ces situations devront être étudiées au cas par cas et faire l’objet de précautions particulières, car les banques n’auront pas le droit d’effectuer des faveurs sur plus de 20 % des crédits octroyés. Elles seront, de plus, destinées uniquement aux primo-accédants et aux ménages recherchant leur résidence principale.

Le taux d’endettement est tout simplement calculé en fonction des revenus du ménage (salaires nets, bénéfices d’une éventuelle entreprise, pensions, loyers etc) et les charges pesant sur le foyer (loyer, crédits etc).

Un crédit encore accessible

Malgré tout, ces nouvelles normes ne doivent pas entraver les désirs des futurs propriétaires. Dans le cas des petits budgets, des solutions et des aides existent pour pouvoir épargner et faire fructifier son capital. Quoi qu’il en soit, il ne faut hésiter à demander conseil auprès d’organismes spécialisés. Les rouages du crédit et de l’immobilier ne sont pas toujours évidents à comprendre, mieux vaut donc se renseigner auprès de professionnels compétents.

Il faut par ailleurs savoir que les banques ne proposent pas toutes les mêmes offres de prêt, il est donc conseillé de prendre son temps et de comparer toutes les possibilités. S’il est parfois possible, selon le logement choisi, d’obtenir un crédit immobilier sans apport, il est tout de même plus sûr de procéder à ce genre d’investissement avec un capital de base. À noter que les couples sont souvent mieux reçus par les banques qui sont rassurées par le fait, qu’en cas de chômage, l’un des deux conjoints peut toujours assurer les revenus du foyer.

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Les alternatives au crédit immobilier

Lorsque le crédit immobilier classique n’est pas possible, certaines options peuvent être envisagées par les emprunteurs :

  • Le prêt sans apport : tout le monde n’a pas des milliers d’euros à placer dans un achat immobilier. Le prêt sans apport est compliqué à obtenir, mais peut être la solution pour les ménages possédant suffisamment de garanties.
  • L’épargne personnelle : certaines personnes décident de mettre chaque mois de l’argent de côté pour pouvoir se créer un capital. Il servira plus tard à créer un apport pour l’obtention d’un crédit, voire à l’achat direct de leur résidence principale. Bien entendu, cette technique d’épargne demande, au quotidien et en période de vacances, de nombreux sacrifices.
  • Les aides au financement : des aides existent pour pouvoir financer sa résidence principale (prêt à taux zéro, prêt action logement, épargne-logement)

Si malheureusement ces alternatives au crédit immobilier ne permettent pas d’envisager l’achat d’une maison, mieux vaut ne pas se mettre en danger et se rabattre sur d’autres solutions de logement. Par ailleurs, des systèmes d’épargne comme l’investissement à la location avec la loi Pinel ou une épargne personnelle peuvent favoriser l’obtention, à long terme, d’un capital suffisant pour acheter sa résidence principale.